VIE ET MORT DU ROI JEAN
(William Shakespeare)
(2ème acte – 2ème tableau)
Constance de Bretagne: Ils sont allés se marier! Ils sont allés signer un traité de paix! Ils sont allés mélanger un sang de traître avec un autre sang tout aussi traître! et les voila devenus bons amis! C’est donc vrai que Louis se mariera à Blanche et qu’on lui donnera les provinces comme présents de mariage? Ce n’est pas vrai voyons! Tu parles à tort et à travers ou alors tu as mal compris ce qu’on t’a dit. Réfléchis un peu! Raconte moi ton histoire de nouveau. Une affaire de ce genre ne peut pas exister! Tu as imaginé tout cela toi-même. Je ne peux pas croire à ce que tu dis. Tes paroles ne sont le vain souffle d’un homme du commun. Crois moi;, misérable que tu es, car moi je ne te crois pas. La parole d’honneur d’un roi dit le contraire absolu de ce ce que tu m’as raconté. Je te châtierai pour m’avoir glacé les sangs dans les veines. Je ne suis pas bien portante et la moindre chose me fait peur. Je ne suis qu’un pauvre femme trop maltraitée par la destinée, une veuve frileuse et timide. Même, si tu me disais maintenant que tu as raconté cela pour plaisanter, il ne me serait pas possible de retrouver mes sens. Ils me feraient souffrir jusqu’ au soir. Pourquoi branles-tu du chef tant que cela ? Pourquoi regardes tu mon fils avec des yeux si malheureux? Pourquoi as tu mis ta main sur ton sein? Pourquoi y a-t-il tant de larmes amères dans tes yeux comme si tu voulais empêcher cet orgueilleux torrent de rompre ses écluses? Aurais tu raison? Alors, redis vite ce que tu as déjà déclaré. C’est vrai oui ou non?
Salisbury: Mes paroles sont aussi vraies que sont faux ceux qui vous font avoir contre moi autant de méfiance.
Constance: Ah, si tu parvenais à me persuader d’un malheur aussi grand il te faudrait aussi en faire tout autant avec le malheur qui me fera mourir. Qu’il y ait en moi une lutte sans merci entre la vérité et la vie et qu’elles en soient toutes deux détruites à la suite de leur premier assaut. Louis prend Blanche comme femme! Mon pauvre enfant! Quelle destinée te guette. Le roi de France qui soutient et épaule le roi d’Angleterre. Que vont-ils faire de moi? Ramasse tes cliques et tes claques Salisbury. Je ne puis te souffrir plus longtemps ici. La nouvelle que tu m’as apportée te mets au niveau des monstres.
Salisbury: Quel mal vous ai-je fait, Madame?Je n’ai fait que vous mentionner le comportement des autres.
Constance: Ce mal-là est si haïssable qu’il donne à celui qui en parle une laideur repoussante.
Arthur: Ma mère, je vous en prie, il voudrait mieux vous maîtriser.
Constance: Toi qui me demandes fermement de me maitriser, si tu avais été un vilain garçon reprochant à sa mère de l’avoir fait naître, si ton corps avait été couvert des pires souillures qui feraient de toi un monstre bossu et boiteux en même temps, aussi laid que les sept péchés capitaux, avec une peau constellée de verrues repoussantes et de plaies purulentes, alors je ne m’en soucierais pas et je pourrais me maitriser car je n’aurais pas pour toi la moindre étincelle d’affection.Tu serais un traître pour le sang bleu que tu portes et tu ne serais pas digne de devenir roi. Mais tu es beau mon fils, et,par ta naissance, la destinée et la fortune se sont unis pour faire de toi un personnage de haute lignée. La nature t’a simultanément donné la splendeur du lys et de la rose. Mais hélas, ta destinée s’en est allée et en virant sa crêpe elle est en train de forniquer depuis les lueurs du jour avec ton oncle Jean. Celui-là, avec ses paroles de miel, est parvenu à ce que le roi de France ternisse ses serments à l’égard du titre de roi qui est le tien, la destinée, je te le dis a fait de ce roi un maquereau de la pire espèce. Le roi de France et le roi d’Angleterre sont, tous deux, les souteneurs de la destinée! Une putain de destinée, on peut le dire! Jean ce menteur éhonté! Dis le moi, Salisbury, le roi ne France n’est-il pas un envahisseur maudit? Va l’abreuver d’injures et qu’il en soit piqué jusqu’au vif par tes paroles venimeuses. Vas-y! Eloigne toi de ce chagrin qu’il me faudra maintenant supporter toute-seule..
Salisbury: Excusez moi, madame. Je ne puis me présenter sans vous devant les rois.
Constance: Et moi je te dis que tu peux le faire. Je ne veux pas te suivre. J’apprendrai à mon chagrin la fierté intérieure. Le malheur a de l’orgueil quand il frappe durement les malheureux. Que viennent vers moi les rois dans leurs hautes majestés. Mon malheur est si grand qu’il n’y aura que la terre entière pour le porter. Ici est mon trône: demande sans ambage aux rois de s’incliner devant lui.
TROISIEME ACTE
Philippe, roi de France: C’est vrai, ma belle-fille! Ce jour béni sera sera célébré à tout jamais en France. Pour le célébrer plus bellement encore le soleil nous fait un tour pendable des plus étonnants en brillant de tous ses feux. Par la splendeur de son œil précieux il transforme en or les moindres choses de notre bonne vieille terre. Quel joyeux anniversaire sera ce jour pour l’avenir!
Constance: C’est un jour de malheur et non point un jour de joie! Quelle valeur aurait-il ce jour? Qu’a-t-il fait pour que son nom resplendisse parmi le souvenir les plus beaux exploits. Il vaudrait mieux effacer ce jour de honte de la semaine, ce jour d’oppression et de tromperie.. Et s’il parvenait à demeurer parmi nous, que Dieu préserve les femmes enceintes d’accoucher par peur de mettre au monde des monstres nouveaux nés. Que les marins soient assez courageux tous les jours pour affronter les pires ouragans sauf ceux qui souffleraient ce jour-là, que soient aussi réduits à néant tous les traités qui seront signés ce jour-là, oui, que la loyauté elle-même se change en traîtrise!
Philippe: Au nom du Dieu vivant, madame, il ne vous est pas possible de jeter votre discrédit sur les actes que nous avons menés à terme aujourd’hui! Je vous avais engagé l’ honneur de ma couronne.
Constance: Vous m’avez grugée. Votre couronne n’est qu’une contrefaçon de couronne, un vieux cercle de ferraille rouillé duquel saute de la limaille dorée quand on le heurte.Vous m’avez outrageusement menti. Vous seriez, apparemment, venu ici, pour transpercer de part en part de votre épée le corps de mes ennemis et vous voila mélangeant votre sang au leur d’ une façon qui leur donne une nouvelle vigueur. La force de la guerre et vos canons chargés jusqu’à la gueule ne sont maintenant qu’amour et paix à l’égard de vos ennemis transformés en vos meilleurs amis à mon détriment à la suite de l’ignoble traité que vous avez signé avec eux. Oh! Dieux du Ciel! Branle-bas de combat! Sus à ces rois mensongers! C’est une pauvre veuve qui demande cela en répandant ses larmes. O rois tout puissants, que le ciel soit mon époux à présent. Il ne faut pas que la paix règne sur ce jour maudit. que soit rompu le pacte de ces deux rois avant que ne se couche le soleil! O ciel, écoute moi!
Ostrich: Calmez vous madame, s’il vous-plaît.
Constance: C’est la guerre que je veux déclarer de nouveau et non point la paix. La paix est pour moi une guerre. O Limoges! O Autriche! Tu portes la honte sur ta peu sanglante de lion, crétin que tu es, dégonflé de première. Un homme dont la foi est inexistante et dont les péchés sont immenses. Toi qui mets toujours ta force du côté gagnant. Toi qui ne serais le chevalier de la destinée et qui ne lutterais pour elle que quand cette Sainte-Nitouche est de ton côté et te donne une protection sûre. Toi qui est aussi un menteur de la pire espèce prés à flatter de tes moqueries les rois les plus puissants, un homme de peu d’intelligence mais à la langue bien pendue qui m’a juré qu’il serait mon chevalier servant. Un pauvre peureux qui n’a pas de sang dans les veines, ne m’avais-tu pas juré que je pouvais compter sur le chevalier que tu étais et que tu mettrais et ta chance et ta force de mon côté? Et voila que tu as tourné ta veste? Toi qui portes sur l’épaule une peau de lion il te siérait mieux, avec la honte, de l’ôter de tes membres de trouillard et d’y mettre à sa place une peau de veau.
Ostrich: Ah! si ces paroles avaient été prononcées par un homme!
Le bâtard: De tes membres de trouillard et d’y mettre à sa place une peau de veau.
Proposition de Traduction
AKT: 2 –LODENN: 2
Konstañz: Eet int da fortunia! Eet int da zina eun emgleo a beoh! Eet int da veska eur hoz gwad treitour gand eur hoz gwad ken treitour all ! ha setu int deuet da veza mignoned vad! gwir eo eta e timezo Loeiz gand Gwenn hag e vo roet dezi ar rannvroiou e-giz argourou a eured? N’eo ket gwir alato! Eur beg treuz a zo ahanout pe eh-eus komprenet a-dreuz ar pez eh eus klevet. Soñj ‘ta! Lavar din da gonchenn en-dro. Eun afer e-mod-se n’eus ket anezi! ijinet eh eus toud an traou da-unan. N’on ket evid kredi er pez a lavarez. Da gomzou n’int nemed alan fall eun den euz ar chatal boutin. Kred ahanon paour kaez den rag me ne gredan ket ahanout. Ger a enor eur roue a lavar ar hontrol rik euz ar pez eh-eus kontet din. Kaztizet e vi ganin da veza sklaset va gwad e-mod-se em gwazied. Me a zo gwann va horf hag an disterra tra a ra aon din, n’on nemed eur vaouez paour bet gwasket gand he flanedeen. Ma lavafeh bremañ eh-eus kontet an dra-ze evid farsal ne vefe ket posub din mestronia va nervennou klañv. Gwallgaset e vin ganto beteg ar huz-heol. Perag e hejez da benn kement-se? Perag e zellez ouz va mab gand daoulagad ken reuzeudig? Perag eh-eus lakeet da zorn war da beultrin? Perag ez eus kement-se a zour c’hwero en da zaoulagad evel ma fellfe din mired ouz ar froud-lorhuz-ze da derri e skluziou? Ganit-te e vefe ar wirionez? Neuze, lavar din en-dro e berr gomzou ar pez eh eus diskleriet dija: Gwir eo pe get?
Salisbury: Va homzou a zo ken gwir ha ma vez faoz ar re a lak ahanoh da vaga ennoh kement-se a zouetañs em heñver.
Konstañz: Ha, ma teufes a-benn da zanka don em spered eur gwalleur ken divent e vo red ive ober kemend all gand ar gwalleur d’am lakaad da vervel. Ra vezo ennon eur stourm kaled etre ar wirionez hag ar vuhez ha ra vezo o diou distrujet war-lerhan argad kenta kaset da benn ganto. Loeiz a gemer Gwenn da bried! Ha te va faour kaez bugel ! peseurt planedenn a zo ouz da hedal. Roue Bro-Hall deuet da rei harp ha skoazell da roue Breiz-Veur. Petra a vo greet ahanon ganto? Sach da skasou ganit alese Salisbury. N’on ket evid gouzañv pelloh ahanout amañ. Ar helou eh-eus digaset din e- neus lakeet ahanoud e renk an urupailhed.
Salisbury: Peseurt droug am-eus greet deoh Itron? N’am-eus greet ano deoh nemed euz doare ar re all.
Konstañz: Ken kasauz eo an droug-se ma lak kement hini a ra ano anezañ da veza divalo mez.
Arzur: Ho pedi a ran va mamm, gwelloh e vefe deoh moustra war hoh imor.
Konstañz: Te hag a lavar groñs din moustra war va imor, ma vijes bet eur penn divalo a baotr o rebechi d’az mamm beza lakeet ahanout war an douar, ma vije bet da gorf goloet gand ar zaotraduriou gwasa a lakfe ahanout da veza eun euzvil, kamm ha tort war eun dro, ken du hag ar zeiz pehed kapital, da grohenn marellet gand gwenaennou heugusa hag ar gouliou lineg, neuze ne rafen ket forz hag e hellfen moustra war va imor rag ne vagfen em hreiz eur vruzunenn garantez ez keñver, eun trubard e vefes e-skoaz da wad silet ha ne vijes ket din da veza anvet da roue. Med brao out va mab ha dre da hanidigez,ar blanedenn hag ar fortun a zo en em unanet evid ober ganit eun den a renk uhel. An natur he-deus roet dit splannder al lili hag ar roz war eun dro: med da blanedenn, siwaz, a zo eet da get ha troet he hrampoezenn ganti ema o planta pour abaoe ar ruzell veure gand da eontr Yann. Hennez, gand e gomzou flour, a zo deuet a-benn da lakaad roue Bro-Hall da zaotra e leou e-keñver an ano a roue a zo dit, ar blanedenn a lavaran dit he-deus greet euz ar hoz roue-ze eur gastaouer touet euz ar re wasa. Roue Bro-Hall eo gastaouer ar blanendenn ha Roue Breiz veur. Eur hast a blanedenn eo honnez! Yann, al liver gevier – ze! Lavar din, Salisbury, n’eo ket roue Bro-Hall eun alouber daonet? Kerz da deurel ar zeiz dismegañs warnañha ra vezo flemmet beteg ar beo gand da deod aspik. Kae kuit! Sach da skasou ganit pell diouz ar glahar a vo red din gouzañv va-unan-penn bremañ.
Salisbury: Va digarezit Itron. N’on ket evid en em gavoud heptoh dirag ar roueed.
Konstañz: Galloud a helli hen ober a lavaran dit. N’on ket evid mond war da lerh.
Me a zesko d’am glahar beza lorhuz em hreiz. Ar gwalleur a vag lorh ennañ pa sko kaled ouz ar re reuzeudig. Ra zeuio davedon, en o uhelder meurded, ar roueed. Ken braz eo va gwalleur ma ne vo nemed an douar braz evid dougen anezañ. Setu-amañ va hador rouanez: goulenn groñs ouz ar roueed da stoui dirazi.
(Mond a ra war he hov war al leur )-Salisbury a ya kuit.
AKT 3
Lodenn gentañ
Emeur dindan telt roue Bro-Hall
Konstañz hag Arzur, a zo en o azez. Ar roue Yann, Filip, Loeiz ha gwenn, Aliénor, Ar bastard, Ostrich, Salisbury ha tud all a zeu tre.
Filip: Gwir eo va merh kaer! An deiz benniget-mañ a vo lidet da viken e Bro-Hall.
Evid e lakaad da splannaad bravoh c’hoaz e ra an heol eun dro fizik euz ar re zouezuza dre derri e houzoug muioh muia. Dre splannder e lagad priziuz e tro en aour an traou disterra war ar hoz douar-mañ. Eun deiz a vloaz laouen a vo an deiz-se evid an amzer da zond!
Konstañz: Eun deiz a walleur eo ha nompaz eun deiz a laouenidigez!
Sevel a ra en he sav
Peseurt talvoudegez e-nefe an deiz-ze? Petra e-neus greet evid lakaad e ano da lugerni mesk-a-mesk gand ar zoñj euz an taoliou kaerra. Gwelloh e vefe diverka diwar ar pemdeiz an deiz avez-se, an deiz a waskerez hag a douellerez-ze. Ha ma teufe dezañ chom beo en or mesk, Doue ra viro ouz an dougerezed da lakaad o bugel er bed gand aon da weledurupailed nevez hanet. Ra vezo kaloneg ar vartoled bemdeiz Doue e-keñver ar horvetennougwasa nemed e-keñver ar re a hwezfe en deiz-ze, ra vezo ive kaset da netra kemend emgleo bet sinet en deiz-ze , ya! ra vezo al lealded heh unantroet en drubarderez!
Filip: En ano Doue itron, ne vo ket posub deoh teurel ho malloz war an darvoudou on- eus kaset da benn hirio! Enor va hurunenn am boa roet deoh.
Konstañz: Touellet on bet ganeoh. Ho kurunenn n’eo nemed un dam-kurunenn, eur hoz kelh houarn merglet a lamm a-ziwarnañ tammouigou alaouret pa stoker outañ. Gevier gros oh-eus livet din forz pegement. Deuet e vefeh amañ, sañset, evid toulla didoulla gand ho kleze korfou va enebourien ha setu-c’hwi o veska ho kwad ganto en eun doare a ro dezo eun nerz nevez. Nerz ar brezel hag ho kanoliou karget beteg ar skoulm n’int bremañ nemed karantez ha peoh e-keñver hoh enebourien deuet da veza mignoned vad deoh diwar va houst war lerh an emgleo heuguz oh-eus sinet ganto. O! paradoz benniget! kabal d’ar zoudarded ha beh d’e roueed gaouier! eun intañvez paour eo a houlenn an dra -ze o skuilha he daelou, O roue oll halloudeg, ra vezo va gwaz a-ziwar bremañ. Arabad deoh lezel ar peoh da ren pelloh war an deiz milliget – ze. Ra vo torret emgleo an daou roue-zekent na vo gwelet an heol o vond da guzad! o! selaou ahanon!
Ostrich: Peoh Itron! peoh mar plij!
Konstañz: Ar brezel eo e fell din digeri en-dro ha nompaz ar peoh! Ar peoh a zo eur brezel evidon-me. O Limoges! O Ostrich! Ar vez a zo ganit war da grohenn gwadeg a leon, immobil ma ‘ z out, digalonekaet a-grenn,Eun den laoska zo bihan e feiz ha braze behedou! Te hag a lak atao da nerz war an tu gounid!Te hag a vefe marheg ar blanedenn ha na stourmfe eviti nemed pa vez ar zantez kolo-ze en da gichenn o rei dit eur goudor a-zoare! Te ive hag a zo eur gaouier euz ar re vrasa prest atao da blanta kaol gand ar roueed galloudusa, eun den a zo berr e spered med hir spontuz e deod e-neus touet din e vefe va difennour gwella. Eur hoz gwaz aonig n’e-neus ket a wad dindan e ivinou n’az poaket touet dirazon e hellen-me konta war ar marheg a oa ahanout hag e lakfes da nerz ha da chañs diouz va zu? Ha setu – te chenchet tu d’az roched war da gein ? Te hag a zo ganit warda skoaz eur hrohenn leon e vefe gwelloh dit, gand ar vez, tennañ anezañ kuit a-ziwar da vemprou a grener e reor ha lakaad en e blas eur hrohenn leue.
Ostrich: Ha ma vije bet lavaret din ar homzou-ze gand eur gwaz!
Ar bastard: A-ziwar da vemprou a grener e reor ha lakaad en e blas eur hrohenn leue.
Na lennit ket hepken, komzit !