Distagadur ar brezhoneg
La prononciation du breton
Avertissement: La prononciation des mots bretons et des lettres qui suivent est indiquée en suivant les habitudes de prononciation de l’orthographe française.Elle est indiquée par (pron: ……… )
Règles générales:
- La majorité des lettres, consonnes et voyelles, se lisent comme en français.
- En breton toutes les lettres se prononcent
- L’accent est très marqué et se situe sur l’avant-dernière syllabe. Il s’agit d’une augmentation du volume sonore et non d’une augmentation de la durée.
- Une voyelle non accentuée est toujours brève mais une voyelle accentuée peut être longue ou brève
- Toutes les finales sont dures et toutes les liaisons sont douces
Les consonnes finales s’entendent: pesked se prononce pésskét
Il n’y a pas d’ « e » muet. petra eo se? se prononce pétra éo sé?
Les h s’aspirent (ou se soufflent!) huñvreal
ur gontell (pron: eur gountell ) un couteau
ar brezhoneg (pron: ar brézon-nek )] la langue bretonne
bihan (pron: bi-an-n ) petit
En français on appuie sur la
dernière syllable
(et plus particulièrement sur la dernière de chaque
proposition)
En breton on appuie sur l’avant-dernière
syllabe.
Azezet (pron: a-zé-zet ) assis
L’accent tonique peut être léger ou
très
marqué. Cela dépend des régions et des individus.
un tamm bara bihan (pron: eun tamm bara
bihan )
un petit morceau de pain si l’accent est léger
(pron: eun tamm bar bin ) si l’accent
est marqué
ou si on parle vite
La syllabe ou la voyelle qui précède
la
syllabe accentuée peut disparaître
evel (pron: vel ) comme
e-barz (pron: bars ) à
l’intérieur
c’hwi ho-po (pron: c’hwipo ) vous aurez
Quelques mots sont accentués sur la
dernière
syllabe
ebet (pron: ébet ) aucun
emañ (pron: éma ) il est
pelec’h (pron: pélèc’h )
où
petra (pron: pétra ) quoi
…
Cet accent très marqué et de façon très différente du français peut donner l’impression d’une langue hachée quand on écoute un breton parler breton, et d’un accent bizarre quand celui-ci parle français par exemple.
Dans la langue courante, l’accent est
indispensable pour
repérer et comprendre plus facilement les mots:
Notez par exemple la différence entre amañ
et amann signifiant respectivement ici et du beurre selon que
l’accent
est mis sur la 1ère ou la 2ème syllabe.
(L’anglais fait de même avec « desert »
signifiant
soit désert soit dessert selon la place de l’accent)
consonnes dures K T P S F CH
consonnes douces G D B Z V J
Setu bara mat on entend bien le t de mat
comme
dans le français pâte
Mat eo se prononce madéo (en ne
détachant pas le o du é)
Ret eo se prononce rédéo
mais ret seul se prononce rét
ul labous eo se prononce eul labouzéo
mais ul labous seul se prononce eul labouss
Particularités:
Un * indique ce qui est généralement mal prononcé par les Français.
Exemple | Prononciation
(à la française) |
Traduction | |||
AE | se lit en général è mais aussi aè et même éa dans le Léon | graet laezh |
grète
graète, gréate lèss, laèss, léass |
fait lait |
|
* | AM | suit la même règle que AN et se pronononce an-m | mamm | man-m | mère |
* | AN | Le AN se lit an-n comme le an français de « tant » et en faisant sonner le n comme si on prononçait « année » à la façon du sud-ouest de la France sans laisser entendre le ée final. | tan
Yann |
tan-n
Yan-n |
feu
Jean |
AÑ | Le tilde
placé sur le N
indique que le son est arrêté et que la voyelle est
nasalisée.
AÑ se prononce comme dans le français « nouvel an ».
Exception: dans les finales de verbe et les superlatifs, le ñ n’est pas entendu. Il ne sert qu’à indiquer que le a est nasalisé. (On parle du nez!) |
klañv kargañ |
klan karga |
malade charger (remplir) |
|
AO | se prononce ao dans le Léon et o en dehors du Léon | paotr | paotr, pôtr | garçon | |
C’H | correspond à un son qui n’existe pas en français: rhe. C’est le J espagnol ou le CH allemand | sac’h | sarh | sac | |
E | n’est jamais muet.
Le E se lit
toujours é.
N’oubliez pas de lire les E en fin de mot |
ar paotr-se | ar pôt-sé | ce garçon-là | |
* | EI | se prononce comme 2 lettres séparées | skeiñ | skéi | frapper |
EU | se prononce comme le francais eu dans peu | bleud | bleut | farine | |
EUÑ | se prononce à peu près comme « un » de « brun » | ||||
* | G | ne se lit
jamais j , même
devant i et e.
gi se lit gui, ge se lit gué |
moged
genou |
moguét
guénou |
fumée
bouche |
GN | se prononce toujours comme dans « montagne » | ||||
GW | Le GW se lit gou | gwerenn | |||
* | H | peut être aspiré (ou soufflé!) surtout en début de phrase | hejet | héjèt | secoué |
ILH | se prononce « ill »
comme dans « baille » et peut être plus mouillé (cf espagnol: llano) |
marvailh | marvaill | conte, histoire | |
* | IÑ | se prononce comme un i quand on est enrhumé.. | |||
* | ON
OÑ |
ON se
prononce on-n
OÑ se prononce on comme en français « on » cf. le couple AN, AÑ |
|||
OU | se prononce comme le
ou français
certains placent un accent grave sur le u pour indiquer que l’on peut aussi prononcer aou |
||||
S | ne se lit
jamais z, même
entre deux voyelles
En breton, quand on prononce z on ecrit z |
kaset | kassette | ||
SH | se prononce s | ||||
U | La lettre U se lit toujours u comme en français et jamais ou | du setu |
du sétu |
noir voici |
|
V | se lit
toujours v
sauf 1-utilisée en fin de mot à la
place du o 2-utilisée en fin de mot à la
place du ou 3-utilisé pour rien! Mais on forme des
mots dérivés
dans lesquels on prononce le v |
vi, voulouz
bev, glav bevañ, disglavier div eur hañv hañvour |
vi,voulouss
béo,glao béva,disglavièr
div eur han hanvour |
oeuf, velours
vivant, pluie vivre, parapluie deux heures été estivant |
|
W | Le W seul se
lit ou
Parfois on entend v ou u selon les régions |
Nolwenn
ar werenn |
Nolouène
ar ouérèn ar vérèn |
Nolwenn
le verre |
|
Z | Le Z se prononce
toujours z sauf en finale d’un mot où soit il se durcit en s, soit il ne se prononce plus Par ailleurs, en dehors du Léon, certains Z entre deux voyelles, ne se prononcent plus: entrainant parfois toute la syllabe |
rozenn
buhez, bloaz gouzout, |
rozèn
buhés, bloas buhé, bloa gouzout, gout |
rose
vie, année savoir, |
|
ZH | se lit
toujours z
sauf dans le Vannetais où il se lit comme le C’H Dans quelques mots courants le ZH peut ne plus se prononcer (même phénomène qu’avec le Z) |
kazh anezhañ dezhi |
kas
karh anézan ® anéan dézi ® déi |
chat de lui à elle |
Points spécifiques:
- eo, ae, oe peuvent se prononcer comme une seule lettre. (Comme les français le font avec u et i dans lui)
paotr, laezh, loen pôtr, lèss, …
- Le ñ final des verbes qui se
terminent en IÑ
ou AÑ indique que la voyelle est nasalisée.
-
debriñ, evañ (pron: debri ),
(pron: eva ) manger,
boire
ar gwellañ (pron: ar gouela ) le meilleur
ar sotañ (pron: ar sota ) le plus bête
Ne jamais prononcer comme le français brin ou banc mais prononcer [i] ou [a] en « parlant du nez ». de même pour les superlatifs.
Autres transformations de la langue parlée:
- La METATHESE consiste à inverser des
voyelles ou des
consonnes:
- en français:
- aéroport qui est prononcé aréoport
- infarctus qui est prononcé infractus
- en français:
- en breton:
- debriñ (pron: débri ) ou (pron: drébi ) manger
- teurel (pron: teurèl ) ou (pron: teulèr ) jeter
- L’EPENTHESE consiste à ajouter une
consonne
ou une
voyelle.
- eus (pron: eus ) ou (pron: deus ) de (provenance)
- a-walc’h (pron: aoualc’h ) ou (pron: aoualac’h ) assez
- DISPARITION d’une consonne ou d’une voyelle.
- debriñ (pron: débri ) ou (pron: dibi ) manger
- gortoz (pron: gortoz ) ou (pron: gotoz ) attendre